L'ascension du Mont Blanc se pratique de juin à septembre.
Il n'existe pas de période privilégiée pour tenter de gravir le toit des Alpes.
Il faut savoir que les conditions d'alpinisme au Mont Blanc varient chaque année ! Pour réaliser l'ascension dans des conditions optimales, les éléments suivants doivent être réunis : un vent absent à modéré, une météo clémente et un regel nocturne permettant de limiter les chutes de pierres, de séracs, et de ne pas trop s'enfoncer dans la neige. L'un des rôles de votre guide est d'évaluer ces conditions en montagne pour garantir votre sécurité lors de l'ascension.
Le mois de juin présente des conditions idéales mais une plus forte fréquentation ; les mois de juillet et août sont un choix sûr ; tandis qu'à partir de la mi-septembre la fréquentation diminue mais la météo peut devenir plus capricieuse.
Etant donné la fréquentation de ce sommet (notamment via le Goûter), et si vous avez des contraintes d'emploi du temps fortes, mieux vaut s'y prendre plusieurs mois à l'avance pour réserver.
La réponse à cette question dépend principalement de votre expérience en haute-altitude ainsi que de votre condition physique.
Pour réaliser l’ascension du Mont Blanc, vous devez être capable de marcher/grimper pendant plus de 10 heures et de réaliser des dénivelés compris entre 1 000 m et 1 500 m. La descente est aussi à prendre en compte pour ne pas souffrir d’une fatigue extrême et ainsi minimiser les risques. De plus, avoir une expérience préalable de la haute-altitude (au-delà de 3 500 m) est un réel plus afin de mieux connaître les réactions de son corps face au manque d'oxygène.
Si la voie normale ne présente pas de difficultés techniques particulières (cotation PD-), il est néanmoins nécessaire de maîtriser les bases de l’alpinisme telles que la marche encordée ainsi que l’utilisation efficace des crampons et du piolet. Si vous n’avez jamais fait d’alpinisme auparavant, vous devrez choisir une formule de stage long pour apprendre ces différentes techniques et vous familiariser avec l’univers de la haute-montagne.
Nous conseillons de commencer un entraînement physique et mental intense 6 mois avant le début de l’ascension.
Cet entraînement doit comporter plusieurs séances de running/vélo/natation par semaine afin d’accroître votre cardio. À titre d’exemple, vous devez être capable de courir un 10 km en moins de 55 min sans trop d’efforts.
Nous recommandons aussi des exercices de renforcement musculaire pour limiter la
fatigue liée notamment au poids du sac ainsi qu’un travail sur les articulations (chevilles et genoux) pour éviter les blessures.
L’idéal pour une bonne acclimatation est de réaliser plusieurs randonnées de plus de
1000 m de dénivelé positif quelques jours avant le départ, ainsi que de dormir au-delà
de 3000 m.
> Voir notre article détaillé sur la préparation pour l'ascension du Mont Blanc.
Il existe 3 itinéraires ou “voies” classiques pour le Mont-Blanc :
Appelée aussi voie Royale, c'est la voie la plus accessible et la plus connue pour tenter l'ascension. Elle débute à 2 380 mètres d'altitude, il faut compter au total trois jours d'ascension (montée et descente) avec 2 500 m de dénivelé positif. Les nuits se font généralement au refuge de Tête Rousse (3167 m) à la montée et au refuge du Goûter (3 835 m) à la descente.
Cet itinéraire débute en haut du téléphérique de l'Aiguille du Midi (3 800 m) et se fait également en 2 jours avec une redescente le premier jour et un passage par le refuge des Cosmiques (3 600 m). L'acclimatation s'avère plus compliquée et la montée est plus brusque que par le refuge du Goûter. Cette voie est également plus longue et plus technique que la voie classique, elle comprend 1 700 mètres de dénivelé positif le jour de l'ascension, avec des pentes supérieures à 50°.
Elle nécessite une certaine endurance et une condition physique impeccable. C'est une voie longue qui présente un dénivelé important (3100 m de dénivelé en tout). L'ascension se fait sur deux jours mais ne requiert pas un gros niveau technique, même si certaines pentes sont supérieures à 50° et que la course comprend une arête rocheuse assez aérienne. La voie italienne rejoint ensuite la voie normale par le refuge du Goûter.
> Voir notre article détaillé sur les différentes voies d'ascension du Mont Blanc.
Situé au sommet de l’Aiguille du Goûter à 3835m d’altitude, c’est le plus haut des refuges gardés du Mont Blanc. Inauguré en 2010, il peut aujourd’hui accueillir dans ses grands dortoirs équipés de matelas et couvertures pas moins de 120 alpinistes. Vous pourrez notamment disposer d’une bonne connexion internet moyennant un supplément.
Si vous empruntez la voie normale, ce sera votre première étape. En contrebas de l’Aiguille du Goûter à 3 167 m, c’est un refuge au charme authentique, avec une grande salle à manger couverte de drapeaux et des dortoirs confortables. Par ailleurs, la vue sur le couloir du Goûter et la voie pour arriver au Refuge du Goûter est imprenable depuis la terrasse.
Situé sur la voie italienne à la base des Aiguilles Grises et surplombant le Glacier du Dôme, le Refuge Gonella a été totalement reconstruit en 2011 et est le plus récent des refuges du Mont Blanc. Plus petit que les refuges français, il offre néanmoins un bon confort et est plus intimiste avec seulement 42 places disponibles.
Situé sur la voie des “3 Monts” en contrebas de l’Aiguille du Midi, c’est un refuge bien connu des skieurs partant pour la descente de la Vallée Blanche. Tirant son nom de sa première vocation scientifique, il est désormais incontournable pour les alpinistes en partance pour la voie des “3 Monts”. Le Refuge des Cosmiques est aussi le plus grand des refuges du Mont Blanc avec 148 places disponibles.
L’ascension du Mont Blanc, comme toute activité de haute montagne, présente certains risques naturels non négligeables tels que les chutes de séracs, crevasses, chutes de pierres (notamment dans le couloir du Goûter) et avalanches. Par ailleurs, il ne faut surtout pas négliger l'impact du froid, de la fatigue et du manque d'oxygène, ce dernier pouvant déclencher un mal des montagnes si l'on n'est pas bien acclimaté.
C’est pourquoi l’encadrement d’un Guide de Haute Montagne, qui saura minimiser les risques et réagir face aux imprévus, est vivement recommandé.
Voir notre article détaillé sur les risques et dangers de l'ascension du Mont Blanc.
Les conditions météorologiques lors de l’ascension du Mont-Blanc varient de 20° à -20° lors de votre ascension. L’ascension nécessite de bonnes conditions avec un ciel dégagé et des température froides lors des nuits. Evidemment une absence de vent est idéale mais elle n’est pas obligatoire pour gravir le sommet de l’Europe.
Le rôle de votre guide est d’analyser ces conditions pour garantir votre sécurité et la réussite de votre ascension.
Des conditions exceptionnelles peuvent occasionner la fermeture des refuges permettant l’ascension. Dans ce cas là, votre guide vous en informera et pourra programmer une nouvelle date d'ascension ou une ascension alternative. Bien heureusement, ces épisodes de chaleur restent rares.
Il existe trois types de formules à privilégier selon combien vous êtes et vos envies :
Un stage en tout-compris comprend la prestation du guide ainsi que tous les autres coûts liés à l’ascension. Cette formule, généralement organisée par de petites agences spécialisées, est à privilégier si vous êtes seul, car vous offre un tarif compétitif et une tranquillité d'esprit totale.
Certains guides indépendants planifient à l'avance une ascension pour former une “collective”. Cela permet de se greffer facilement à un programme établi et des dates fixées, notamment lorsqu'on est seul. Mais attention, seul l’encadrement du guide est inclus et il faudra payer les coûts annexes séparément (refuges, remontées mécaniques…).
Enfin, l’engagement d’un (ou plusieurs) guide(s) consiste à privatiser votre ascension, que vous pouvez donc personnaliser selon vos envies. De même, cette formule comprend pas les coûts annexes comme le refuge ou les remontées mécaniques. Nous vous recommandons cette formule dans le cas où vous êtes deux ou plus.
Il existe globalement deux catégories de durées de stages, mieux adaptées aux alpinistes débutants (peu importe leur condition physique) ou aux alpinistes initiés.
Pour ceux qui souhaitent gravir le Mont Blanc sans expérience préalable en alpinisme, les stages de 5 à 7 jours sont à privilégier. Les premiers jours sont l'occasion pour le guide de proposer une formation aux techniques d'alpinisme (cramponnage, encordement) nécessaires à l'ascension, mais également de vous acclimater en douceur, afin de maximiser vos chances d'atteindre le sommet.
Pour ceux qui ont déjà une expérience préalable et recherchent surtout un guide, vous pouvez vous orienter vers des formules de stages de 3 à 4 jours. Mieux vaut par ailleurs être déjà acclimaté. Au début du stage, le guide fera quelques rappels pour que l'ascension se passe dans les meilleures conditions.
Le budget global pour ces formules est généralement compris entre 1 600 € et 2100 € par personne, en fonction de la durée du stage. Comptez 100 à 150 € pour la location de l’équipement technique (chaussures, piolets, crampons, baudrier et casque).
Le prix pour l’engagement d’un guide pour le Mont Blanc est généralement de 1 100 € par personne hors équipement et dépenses personnelles (hébergement en vallée + transports).
> Voir notre article détaillé sur les formules et tarifs pour le Mont Blanc.
L’ascension du Mont Blanc requiert l'essentiel du matériel d’alpinisme. Il est néanmoins possible de s’équiper en limitant les frais. Pour le listing détaillé, consultez notre checklist équipement d’alpinisme.
Sachez par ailleurs que le matériel technique d’alpinisme (piolet, casque, crampons, chaussures et baudrier) peut être prêté par le guide où bien nécessite la location. Il est totalement possible de louer son matériel à Chamonix dans l’une des nombreuses boutiques spécialisées. Pensez à bien vous renseigner sur les détails techniques auprès de votre guide avant de louer votre matériel. Comptez généralement entre 100 € et 150 € pour les stages de 5 à 7 jours et entre 50 € et 75 € pour les formules 3 et 4 jours.
Tous nos guides ont obtenu le “Diplôme d’Etat d’alpinisme guide de haute-montagne” délivré par l’Ecole Nationale de Ski-Alpinisme (ENSA), ou sont des aspirants-guides en cours de formation.
Les guides assurent votre sécurité tout au long de l’ascension, vous confèrent des conseils techniques et savent parfaitement interpréter les conditions sur la montagne, toujours afin de grimper dans les meilleures conditions.
Sympathiques, à l’écoute et véritablement passionnés par la montagne, vous apprécierez l’expérience unique de gravir le Mont Blanc en leur compagnie.
Pour une plongée plus immersive dans l'ascension du Mont Blanc avec Kazaden, retrouvez sur notre blog le récit de Baptiste, qui a gravi le toit des Alpes avec nous en 4 jours en juillet 2018.